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Chorégraphie Thomas
Duchatelet Interprètes
Johana
Cessiecq, Antoine
Coesens, Fabienne
Donnio, Adeline
Lerme, Samuel
Mathieu, Hoang
Quach Phuong Image
vidéo Hassan
Legzouli Scénographie
Jean-Christophe
Lanquetin Bande son /
conception Jean-Paul
Brédif Régie
montage vidéo / bande son Bertrand Baudry Durée 45 minutes La première de A perte de mémoire 4 a eu lieu le 28 septembre 2001 à Culture Commune Scène Nationale de Loos-en-Gohelle. A perte de mémoire 4, création vidéo/danse, approfondit le travail sur l’image avec de nouvelles collaborations : Hassan Legzouli, cinéaste et Jean-Christophe Lanquetin, scénographe. Il ne s’agit pas de réaliser une scénographie vidéo traditionnelle illustrant le propos chorégraphique comme un décor de théâtre mais de faire dialoguer ensemble ces deux arts du mouvement dans un rapport direct avec l’espace et le temps. La danse investit l’espace réel, celui de la scène, en trois dimensions. L’image apporte une nouvelle dimension, celle de l’espace virtuel et permet une transposition, une ouverture en introduisant sur scène des images prises à l’extérieur. L’enjeu de A perte de mémoire 4 est de construire un rapport entre la chorégraphie inscrite dans l’espace réel et son prolongement dans l’espace virtuel. Le dispositif vidéo permet de diversifier les points de vue et d’offrir au spectateur un nouveau regard sur la danse. Par le recours au gros plan ou plan rapproché, on peut s’approprier des détails, capter l’expression d’un visage, le mouvement d’une main. On peut aussi jouer sur la simultanéité, le décalage, l’écho, le tuilage et/ou la résonance d’images. Les scènes jouées par les danseurs ont été retravaillées, filmées, transposées et rediffusées sur le plateau comme de vraies scènes cinématographiques, explorant ainsi la notion de « jeu ». La présence de la vidéo a nécessité un travail en amont de prises de vue, de composition et de montage sachant qu’il ne s’agit pas exclusivement d’images de danse mais que des paysages ont également été filmés, des décors réels transposés, des références à la mémoire industrielle de la région enrichissant ainsi le propos chorégraphique. La salle principale de la Fabrique Théâtrale était anciennement les douches de la mine et s’appelait « la salle des pendus » en référence au système d’accrochage où les mineurs suspendaient leur équipement et leurs vêtements. Nous avons adopté un dispositif scénique spécifique tenant compte de ce contexte particulier. Une structure circulaire était suspendue bas dans la « salle des pendus », à la façon d’un carrousel, au dessous duquel évoluaient les danseurs sur une aire d’environ 60m2. Un ensemble de supports vidéo (moniteurs de 33 cm) était également suspendu autour du carrousel autorisant ainsi une multidiffusion d’images. La salle était dégagée de tout pendrillonage, les surfaces du lieu (murs, sols, citerne) servant de support pour les projections. La collaboration de Jean-Paul Brédif, initiée en mars et avril 2001 pour A perte de mémoire 2, se poursuit pour l’élaboration de la bande son de ce spectacle. Des éléments sonores d’A perte de mémoire 2 ont été repris, amplifiés voire décalés, adaptés à un nouvel environnement, celui du site 11 /19 de la Fabrique Théâtrale, en synergie avec l’image vidéo. Le « paysage » musical, en écho avec la danse et la vidéo, à l’image même des méandres et des troubles de la mémoire, emprunte aux musiques rock des années 70 / 80, voix grasses non acidulées, bruits saisis et samplés en off et triple forte, mélodies mêlées et silences aveugles... Cette création a bénéficié d’un apport en co-production du Théâtre du Manège Scène Nationale de Maubeuge avec la mise à disposition du studio technologique « Les Nouveaux Mondes » pour le montage vidéo et la réalisation de la bande son (post production) ainsi qu’un prêt de matériel (tournage et diffusion). Le CRRAV a également apporté une aide logistique complémentaire pour le tournage et l’installation scénographique. A perte de mémoire 4 a été également présenté le 24 novembre 2001 lors du Festival de Danse du Théâtre du Manège Scène Nationale de Maubeuge. Programmé dans le hall du théâtre, une configuration scénique nouvelle adaptée au lieu a été mise en place à partir d’un dispositif de diffusion d’images créé par Bertrand Baudry, responsable du Studio technologique « Les Nouveaux Mondes ». Le hall du théâtre de Maubeuge a été séparé en deux hémisphères identiques : un espace réel, celui des danseurs et un espace virtuel, un écran sur lequel était projeté une image numérisée des danseurs. Cette installation offrait aux spectateurs des angles de vue différents sur la danse, en intégrant des projections « live ». Deux caméras grand angle (3.5, type Palluche) étaient suspendues au-dessus de chaque espace de danse. En arrière-plan, un écran retransmettait en simultané la somme des deux images issues des caméras suspendues. L’esthétique des images projetées était pixélisée, plus proche du souvenir que de la réalité. Dans la deuxième partie, les séquences vidéo préenregistrées transposaient l’action dans un lieu extérieur en synchronisation avec la danse qui se passait sous nos yeux. C’était un voyage immobile. |
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