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Deux terrils sombres se
découpent sur le ciel. En
approchant, un ourlet végétal apparaît
: au départ du chemin qui mène
aux terrils, les plantes s’installent peu
à peu sur le schiste noir. Disséminations. Sur ce
support sec et
minéral, l’installation des plantes
pionnières
est lente et difficile. Plus loin, les premières
herbacées sont
relayées par les arbustes et les jeunes futaies. Une fois
installées
sur ce sol en réalité très riche et
nutritif, leur croissance est
rapide. Elles créent un sous-bois en pleine expansion
: les cornouillers et les noisetiers s’étoffent,
les jeunes frênes et
merisiers, puis les chênes s’allongent et font
leur tronc. Le paysage naturel est l’œuvre
première de ce lieu. Les
interventions chorégraphiques, plastiques et
paysagères
chercheront à révéler
l’essence secrète des lieux, de cette
présence
végétale. Elles travailleront
dans son intimité, sa latence, ses intervalles. |
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