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L'objet II  


Le projet de cette résidence s’est construit autour d’un désir commun : permettre la rencontre entre une compagnie professionnelle et des groupes amateurs de danse et privilégier d’abord l’aventure d’un échange singulier et bien souvent inattendu.

L’objet  s’est ainsi redessiné sous une nouvelle forme intégrant des séquences du travail réalisé au cours des ateliers avec les danseurs amateurs de Dieppe.

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  « Depuis le début du mois de mars, Dieppe Scène Nationale a franchi un pas supplémentaire dans son projet artistique et culturel : une étape importante, nécessaire et depuis longtemps souhaitée. En effet, nous avons ouvert, pour une durée de deux mois et avec la collaboration d'Alice Gartenschläger, de Jean-François Michaud et de Thomas Duchatelet, danseurs et chorégraphe, une série d'ateliers de danse contemporaine. Avec l'intention précise de concerner aussi des personnes à priori éloignées de l'environnement culturel. Pratiquement, le travail a commencé avec plusieurs groupes très dissemblables : adolescents, école maternelle, sportifs, association Fodeno, personnes âgées, "électrons libres", etc. Au total, environ une soixantaine de participants. Notre dessein n'était certainement pas d’animer quelques ateliers de plus pour publics ciblés, la culture façon Club Med ou, mais au fond c'est pareil, façon Remède. Ca, nous n'en voulions pas, de ces condescendances qui isolent, désignent et classent. Pour fracturer davantage, un comble ! Bref, nous ne voulions pas de distingos supplémentaires. Nous avons donc avancé le principe de la recherche artistique pour faire se croiser, se connaître, dans un processus de création professionnelle, danseurs et amateurs... débarrassés finalement d'une quelconque étiquette. D'aucuns, dont c'est la compétence, diraient : démarche artistique, individuellement et socialement « structurante ». Probablement, mais nous dirons, nous : seulement des gens qui créent ensemble. À l'heure où j'écris ce compte-rendu, à mi-parcours du projet, les choses vont bien, bougent, évoluent. Vivent. Et comblent nos espoirs. Car très vite, les groupes constitués sont devenus de plus en plus flous, des glissements se sont opérés d'un atelier à un autre. Des attentes ont été comblées ou révélées. Des dialogues se nouent simplement mais avec quelle qualité ! Et puis on n'est vraiment pas dans l'instrumentalisation des artistes ; c'est du partage. »

Daniel Gillet, Nota Bene – Le Journal, Mai/Juin 1998
 
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